Hopping the substance

INSTALLATION 2017 Summer camp, Bassilac, France,


Prendre des objets de consommation et les détourner en autres choses. C'est dévier des produits consommables en une visée discordante. Mon protocole exige de prendre en photos des objets (domestiques, ustensiles, sculptures, bizarreries) avec mon smartphone et les numériser. C'est une vision en trois dimensions.



Le programme de création prévue pour la résidence de Summer Camp me fera interroger sur l'utilisation des nouveaux médias dans l'art. Le parti pris de mon implication est de prendre mon téléphone personnel est de prendre en photos un panorama d'un objet ou plusieurs. Ensuite avec l'aide d'un logiciel, cette prise de photos sera numérisée pour créer un double, un clone numérique en 3D. Je me suis interrogée sur l'utilisation du téléphone, qui devient plus « un couteau suisse » qu'autre chose, un gadget. C'est devenue aujourd'hui une chose hybride, étrange. C'est devenu une chose vitale à l'Homme. C'est à dire selon le schéma de Van Mansvoort, le téléphone est en cinquième position. On aurait de plus en plus de mal à s'en détache avant qu’il soit naturel.

Dans le milieu des artistes, il est peu exploité dans ses limites.  L'Iphonéographie, cet art de prendre des photos avec son smartphone tient plus d'une certaine forme esthétique que d'une visée politico-économique. Même si on ne manquera pas de voir des strass….  Cette question a été traité par les réalisations de Laszlo Moholu Naguy en 1922, où il a demandé une réalisation d'une œuvre…par téléphone et l'expostion “Art by telephone” en 1969. A Cette époque, il était plus question de la notion de la fonction de l'opérateur, de la liberté d'interprétation. L'aspect économique y joue. Nous savons qu'en France, nous avons le choix qu'avec certains opérateurs. (A y toucher avec des pincettes). Le réseau internet n'est pas très loin avec les applications snapchat, instagram….

Dans cette utilisation, ce geste numérique, il faut se demander ce qu'est le téléphone aujourd'hui. Ce n'est plus seulement un outil d'opérateur, c'est une forme de plateforme.  Je m'intéresserais à cette interaction entre la prise de capture du réel et de celle de  la modélisation  ( étrangement toujours fourni par la suite adobe).  Je me questionne depuis quelque temps sur la phénoménologie entre les hommes et les machines. Déjà il y a une interférence entre la capture des satellites et de notre œil humain. La machine visualiserait les choses par codes, croisements numériques alors que nous il s'agirait d'une combinaison de « trompe oeil », ce que le cerveau ne montrerait ce que nous avons appris.   L’interférence avec la modélisation me permettrait de savoir si la machine a une liberté d'interprétation ou si ce n'est qu'une erreur d'interprétation, de codage. Puisqu'on dit que la machine pour qu'elle est une intelligence, il faut d'une part qu'elle est conscience de son environnement, de sa mainmise, autrement dit de ce qu'elle voit, de ce qu'elle interprète….